A 5 ans, danser. Pendant 10 ans, rester avec bonheur dans le classique.
A 15 ans, se laisser prendre à bras le corps par l'art dramatique
A 17 ans, intégrer le Charivari théâtre, et jouer L'assemblée des femmes, d'Aristophane, de Tours à l'Opéra Bastille. Travailler Shakespeare, Richard III, sous la direction de Laure Mandraud.
A 21 ans, suivre le Théâtre dans la Nuit jusqu'en Avignon. Travailler Edward Bond sous la direction de Jean-Marc Doron.
Pendant tout ce temps, danser encore,
moins aérien
toucher terre,
danse africaine avec la cie Manga Triba
Pendant tout ce temps, écrire
danser, écrire
et, dans le même mouvement continu, ou presque, créer la Compagnie des Sans Lacets, avec ma petite sœur. Evidence.
Décider que le rêve prendra corps.
Ecritures, montages, lectures, jeu, mises en scène collectives : D'elle à elles, Mondes à part, Fausse sortie, De Pierrot à Colombine, Instants d'histoire, Le Flocon de Lison, Contes mongols, Contes grivois, La perle bleue de Mongolie, Contes africains …
A 30 ans, travailler le mime sous la direction d' Eléna Serra, disciple du Mime Marceau
et, dans le même mouvement continu, ou presque, rêver d'un lieu à trimballer pour y jouer, pour y lire, pour y partager, des livres, des images, des idées, des rires. L'image d'une yourte de Mongolie.
Décider que le rêve prendra corps.
Donner vie à La Passagère, yourte à spectacles. La balader depuis de cours d'écoles en festivals, pour y jouer, pour y lire, pour y exposer, pour y entendre des voix, d'ici et d'ailleurs.
A 34 ans, chercher le son du corps, travailler le chant sous la direction de Nathalie Réaux.
A 36 ans, elle explore le « corps acteur : voyages et paysages », sous la direction de la chorégraphe Caroline Marcadé, issue du Groupe de recherche théâtrale mené par Carolyn Carlson.
Pendant tout ce temps, enseigner, former depuis tout petits des élèves qui ont la rage de monter aujourd'hui rien que l'Antigone d'Anouilh.
Pendant tout ce temps, aimer tâter l'étoffe, « moelleuse » ou pas (!) tisser avec la matière des liens si forts qu'il faut bien se mettre, dans l'évidence, à créer ses propres chiffons (un livre de créations de vêtements d'enfants sorti en septembre 2013). Alors … costumière ? Oui... Décider, une fois encore, que le rêve prendra corps.
D’où qu’elle sort ?
Du ventre de sa mère
Où qu’elle est ?
Dans sa chemise, sa tête elle sort
Qu’est-ce qu’elle fait ?
Son possible
Où qu’elle va ?
Où qu’elle peut
Dans quel sens ?
Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre
Elle a fait de la danse classique quand elle était petite mais on dirait pas.
Elle a fait du théâtre au lycée (Cie Hop’timôme), révélation humaine et quel truc immense c’est d’être sur scène, alors elle a continué à la fac (asso Tumulte ; ateliers du SUAPS), découvert des univers divers avec des gens bizarres et moins bizarres ou encore plus bizarres…
Puis elle a fait le Conservatoire de Théâtre de Tours, avec tout ça elle a regardé à droite, à gauche, et vu que y avait rien qui la branchait vraiment complètement à droite ni à gauche, ni en diagonal ni rien, alors elle s’est dit avec quelques autres, dont sa sœur, (Ah ma sœur !), tiens on n’a qu’à créer notre compagnie à nous, comme ça on fera ce qu’on veut. Et la Compagnie des Sans Lacets est née et c'était en 2001... D’elle à Elles en 2002, Mondes à Part en 2003, Fausse Sortie en 2005, De Pierrot à Colombine en 2006, Le Flocon de Lison en 2007…
Jusqu’à ce qu’on se dise, continuons, évoluons, mais ah si on avait carrément notre propre théâtre, euh oui enfin c’est un peu cher tiens on n’a qu’à faire une yourte à spectacles, on la baladerait sur notre dos et on irait se poser là et là et aussi ailleurs. Et c’est parti ! Même que ça s’appelle La Passagère, cette yourte… Depuis, des spectacles sont créés tout exprès pour être joués dans cette drôle de cabane itinérante, comme les Contes Grivois, qui prennent toute leur saveur dans l'intimité chaleureuse de la yourte, ou encore Pourquoi le chameau fait-il cette tête-là ?! et Anda et le Cheval Takhi, qui font découvrir la culture mongole aux enfants... (En 2010, elle fait un voyage en Mongolie, pour vérifier que c'est bien vrai que les yourtes sont rondes...)
En 2011, une envie de sortir de Mongolie tout en restant près des enfants, et ce sont les Contes Africains pour Petits Lièvres Polissons qui se promènent un peu partout. En 2012 (avec son metteur en scène de fils de 12 mois), elle créé 2 Petits Pieds, pour les crèches et les ram. Et La Cave de Garance (promenade littéraire), aussi. En 2013, suite au succès de 2 Petits Pieds, elle monte un autre spectacle petite enfance, La Boîte à Clown.
Et Tartuffe, Un Tartuffe.
En 2015, influencée depuis de longues années par son cher et tendre passionné de Bandes Dessinées, à force d'écumer les festivals BD, elle s'empare du thème pour créer Bidulbulle et Cazamille qu'elle interprète avec un plaisir fou, et aussi avec Amélie Robinet.
Et encore des spectacles très jeune public : Coco-chemin en 2015, Gâteau Caillou en 2017 pour retrouver les joies de jouer avec la marionnettiste Lisa Garros, et parce que c'est kiffant, les tout-petits. Et archi-sincère, aussi !
En 2017 aussi, naissent Histoires pour braver le soir : envie d'un petit duo simple et efficace, joyeux et complice avec sa sœur (ah ! ma sœur!) autour du support « livre ».
Et aussi Bérangère fait des trucs avec des compagnies au hasard des rencontres et des envies, genre comme Cupidon et Cie avec le Théâtre de la Valise en 2008 (humour), ou bien avec Rivières Sinueuses Films en 2007 (film !), ou encore Pois de senteur en 2005 (marionnettes), Le Pavé en 2003 (masque), le Théâtre des Bacchanales en 2000 (mise en scène)... En 2013, elle travaille un spectacle autour d'albums jeunesse sur le thème de la peur, avec la Tite Cie, ça donne une déambulation répondant au titre de Bouh... Bouuh !, puis se déclinant en Bouh le loup. Le plaisir de travailler avec la Tite Cie, les albums jeunesse et Stéphane Titeca, lui donnera envie de monter Hippocrate le Pirate peu après.
Lisa Garros voltigeuse, comédienne, marionnettiste
Après un début de carrière spectaculaire au Parc Disneyland Paris où elle travaille les chevaux présentés sur la Parade et pour divers événementiels, elle découvre l’univers fantastique du cirque grâce à la Compagnie Foraine, dirigée par Dan Demuynck et Adrienne Larue, qui lui ouvre ses portes lui permettant de réaliser ses premières acrobaties équestres sous chapiteau.
Puis elle quitte Paris pour la Vendée où elle intègre la Troupe des Cavaliers de l’Aventure, toujours en compagnie de son partenaire ils perfectionnent leurs acquis et se lancent dans la voltige en ligne !
A travers la France mais aussi en Europe (Espagne, Italie, Allemagne, Belgique), les prestations s’enchaînent au rythme des galas, conventions, festivals, jumpings, férias, comédies musicales …
Au Grand Parc du Puy du Fou elle découvre et apprend l’art de la fauconnerie puis à Chantilly, avec Art équestre et Action auprès de cavaliers fauconniers de la République du Kazakhstan : un formidable échange professionnel et culturel !
C’est en Belgique qu’Attila et sa cavalière se retrouvent en piste pour un numéro de dressage et de voltige en cercle, dirigé par Sophie et Max Hastaluego. Le Wild West horse show à Bobbejaanland Family Parc, sera présenté quotidiennement au public pendant 4 mois.
De cavalière à Girafe, Lisa devient échassière et manipule les marionnettes géantes de la Compagnie Off à Tours.
C’est aussi à Tours, marionnettiste dans un spectacle pour enfants qu’elle rencontre la Compagnie des Sans Lacets, elle s’improvise alors costumière et devient conteuse dans De Pierrot à Colombine, avant de créer les marionnettes qu’elle manipule dans le Flocon de Lison puis Anda et le cheval Takhi et, en 2017, dans Gâteau-Caillou.
Camille Hoinard Comédienne, Autrice, Metteur en scène, musicienne
Grandit à Tours, baignée dans la compagnie de théâtre familiale les « Sans Lacets ». Après une Licence Arts du Spectacle à Rennes, elle part en Roumanie en Master 1 et rencontre un théâtre européen dit "d'urgence" qui provoque son envie d’un théâtre davantage politique, moins élitiste.
Un stage de « Théâtre physique dans l'espace public » dirigé par D. Zakowski et P. Almeida lui sera décisif. Cette expérience révèle son désir d’un théâtre prenant en charge le corps de l’acteur dans son entière organicité et son attrait pour les arts de la rue. Elle retrouve cette même équipe internationale à Varsovie (Pologne) en 2014 et à Agueda (Portugal) en 2016. En 2013, elle entre au Laboratoire de Formation au Théâtre Physique (travail sur le jeu de l’acteur, la danse, le masque) à Montreuil. Elle y écrit Naïves, maquette de spectacle pour 6 comédiennes. A la sortie du Lftp, sa promo fonde Le Collectif Nash pour lequel elle joue dans La Communauté imaginée, mis-en-scène par Camille Durand-Tovar.
En 2017 elle joue dans Atlas et cetera, spectacle pour l’espace public dirigé par Valentine Ponçon, créé à Marseille. Parallèlement au théâtre et à l’écriture, elle chante et accordéonne, passions intimes qui la rendent vivante ! Etablie à Rennes en 2018, elle y organise des Impromptus dansés dans l’espace public, avec Sonia Frioux.
Caroline Loyal-Marion Comédienne, Musicienne, Conseillère en animations événementielles et animatrice culturelle
Sur scène dès sa petites enfance... en danse, en musique et encore en danse puis encore en musique et enfin en théâtre… Les expériences se suivent et se poursuivent sans cesse… et enrichissent son parcours au gré du vent qui la pousse vers des rencontres humaines incroyables, la guidant dans son chemin de vie et d’artiste.
Révélation pour le théâtre, au lycée avec la Compagnie « Hop’timôme. Elle y fait une belle rencontre, celle de Bérangère Hoinard ! Elle continue le théâtre à la fac en parallèle de ses études d’histoire de l’art jusqu’à l’obtention de sa maîtrise en archéologie du Bâti. Elle enrichit son parcours artistique avec de la danse de salon, de la danse sur glace et surtout, ce qui lui permet d’être très souvent sur scène, de l’escrime ancienne et artistique avec l’association Les bretteurs de Touraine. Depuis toujours elle aime se costumer et jouer avec les différentes époques de notre histoire.
Un grand tournant dans sa vie en 2004 l’emmène au 17ème siècle, outre le fait de se marier et de faire de beaux bébés, elle devient la programmatrice et directrice artistique du festival Cape et épée de Richelieu jusqu’à aujourd’hui encore. D’autres mairies et structures font appel à ses services pour la programmation de leurs événements par son autoentreprise de conseil en animations et d’animatrice culturelle.
Passons sur toutes ses autres expériences de guide touristique, d’AESH auprès d’enfants en situation de handicap en école primaire et secondaire ainsi que d’enseignante...
La transmission et le jeune public lui sont chers. Depuis 2014, elle transmet sa passion du jeu et du théâtre à Savigné sur Lathan avec son atelier théâtre de l’association musicale de Cléré les pins. La scène n’est pas son seul moyen d’expression : elle pratique la sculpture modelage et d'autres modes artistiques et plastiques. Elle anime aussi des ateliers d’arts-plastiques à l’Association Culturelle de Luynes » depuis 2018.
En 2013, elle assure la mise en scène ainsi qu'un rôle dans Le complexe du Basset de G Lorioux.
En 2014, elle joue dans Les lacets du Roy de G. Bluteau et T. Laurin.
En automne 2017, elle créé et interprète le spectacle Oreilles de loops en collaboration avec Djamel Abdoun de la compagnie Ludo et‘Ik.
En décembre 2016, une rencontre lui offre encore de nouvelles opportunités grâce aux musiciens du groupe québécois Le vent du nord. Elle devient agent dans leur boîte de diffusion française La lune dans les pieds près de Paris à Saint Mandé. Mais surtout ils ont su lui transmettre le souffle nécessaire pour réaliser son rêve de musicienne autodidacte. Elle motive alors « les troupes » pour former le groupe de musique traditionnelle Le Diable à 4, produit par leur association CMC événements. Elle s’exprime bien autrement sur scène avec son accordéon diatonique, sa guimbarde, son bodhran, sa voix et ses pieds !! oui ! Oui ! des influences outre atlantique. Elle joue et compose dans un répertoire traditionnel en concert ou en bal folk. Elle lie ainsi musique et danse grâce à cette formation musicale.
Toujours soif d’apprendre, elle s’est mise au théâtre d’improvisation avec le théâtre de l’ANTE.
Après s’être essayée à beaucoup de choses et avoir enrichi de façon fructueuse son parcours, aujourd’hui, théâtre et musique sont les directions principales dans lesquelles elle peut mettre à profit tout son savoir-faire. Elle aime l’humain et aller à sa rencontre, elle voyage pas mal dans le monde aussi pour ces raisons et ramène toujours avec elle une part de « Là-bas ». Caroline se veut optimiste et veut croire que par l’art et la culture nous pouvons transmettre de beaux messages et rendre le monde meilleur en lui donnant l’espoir ! En le faisant rêver !
De ma nature joviale et perturbée
Découle un caractère naïvement brut et corsé,
Et un jugement exceptionnellement raffiné
Dont l’architecture si élaborée,
(Peut-être biaisée faute de franc parler)
Semble pourtant délabrée à bien des agrégés
De cette mouture de paradoxes lourds à digérer
Est prématurément né un sens artistique complet,
Dont la genèse je vais maintenant vous conter…
Telle une eau géothermale qui jaillit spontanément d’une source chaude après s’être minéralisée dans les entrailles de la Terre, ma créativité artistique se nourrit de moultes influences polygénétiques, avant de douloureusement s’extirper de mon corps par l’intermédiaire d’habiles mouvements digitaux martialement précis, faisant alternativement vibrer au rythme de mes flux énergétiques (mon Chi) les cordes métalliques de ma guitare, et les peaux naturelles ou synthétiques de mes djembé, bongos et autres darboukas ; et ma bouche finement dessinée, distillant un souffle mesuré, fait doucement chanter guimbardes et harmonicas, pipeaux et balinkés (le balinké est un instrument à vent guinéen inventé au XIIème siècle, qui n’existe pas mais finit par « é »).
Constatant cette aisance innée que j’avais à créer des ambiances sonorisées, la Compagnie des Sans Lacets s’est rapidement décidée à m’embaucher pour accompagner leurs œuvres sacrées. Animations dans leurs ateliers et création de bandes originales pour leurs spectacles me permirent d’empocher mes premiers deniers.
Morgane Frébault illustratrice
Petite fille elle dessinait sur le papier peint de sa chambre (derrière les cadres pour ne pas se faire gronder).
En grandissant elle a collectionné les images et les mots découpés dans les magazines.
Aujourd’hui elle écrit au tableau et dessine ses idées dans des cahiers à réglures ou sur des affiches des Sans Lacets(2 Petits Pieds, Le Flocon de Lison, La boîte à Clown, Pourquoi le chameau fait-il cette tête-là ?!, Contes Africains pour Petits Lièvres Polissons, Contes Grivois, Un Tartuffe).
Elle a aussi réalisé le design du site des Sans Lacets et l’affiche de la Passagère - leur yourte à spectacle itinérante…
Elle est la plus grande des enfants de sa classe et respire, s’inspire de cet univers où la petite souris existe encore pour inventer par ses dessins un monde où tout reste possible.
Enfant petit qui ouvre une porte de salle d’eau d’où émergent soudain les cris du père et un sombre rouge lumière ; et, à y regarder de plus près, petites piscines presque pour poupées et drôles de guirlandes du papier qui parfois, plus tard, se retrouve sur le mur, accroché.
Enfant un peu plus grand qui a dans les mains - dans le sac - dans un tiroir - quelque part - un boîtier premier prix hein, qui coûte trois fois rien, qui fait des souvenirs, images en « mat ou brillant ? » au magasin récupérées et dans un album collées.
Un réflex argentique tout neuf pour ses 18 ans, de cette marque dont est issu le F de Blow Up qui a tant fait rêver le parent, comme un testament. Je te lègue ma passion, mon enfant.
Prendre des photos, toujours, mais attendre, longtemps, avant de faire des photos et de se faire vraiment. Se lancer dans le numérique et revenir aussi à l’argentique, doucement. Soif de connaissance ; s’abreuver de techniques entre logiciels informatiques et développement artisanal. Faim de savoir ; se nourrir d’ouvrages, de réflexions, d’expositions. En somme, ne plus pouvoir résister à l’appel, mental et corporel. Voir en clichés et attraper les instants, capter une image et la créer sienne, révéler des réalités et raconter une histoire. S’interroger sur sa position et celle des autres tout au long du processus. Travailler sur le pourquoi et la singularité de cet art et accepter peut-être que son travail en relève.
Photographie de (toutes les) rues et de (tous ses) gens ; Reportages (publications en web-journaux) ; Shootings des mondes personnels de chacun et d’artistes (le graffeur Monsieur Plume, la danseuse Elodie Curado, la peintre Stéphanie Joye, la clown Amélia Bréchet, la musicienne Tatiana Paris pour son projet Il – photo promotionnelle pour L'Intime Festival au Nouvel Atrium, Saint-Avertin) ; Shootings en concerts, spectacles, répétitions (Balkanic Orchestar, Cie Rag-Bag, Ateliers Capharnaum, Cie Vehiculo Longo, Association Wesh Melehate) ; Travail de création visuelle (en cours : création iconographique pour une lecture théâtrale des textes de Ivan Bounine avec la comédienne Céline Hoinard et la chanteuse lyrique Axelle Bernage, pour la Cie des Sans-Lacets) ; Recherches et expérimentations personnelles, individuelles ou en collaboration (travail de productions artisanales avec Marilou Turmeau, sérigraphe) ; Projets parallèles de lieu pluridisciplinaire et actions solidaires autour de la photographie.
Au début, je voulais être historien. Puis le Théâtre m'a étreint l'âme et la chair, comme l'amour vous enserre pour ne plus vous quitter. S'ensuit alors une voie claire, défrichée du doute, évidente et droite !
Après le bac, j'intègre la licence Arts du Spectacle de l'Université de Besançon, dirigée par Françoise Quillet, dans laquelle je découvre la richesse culturelle des théâtres du monde : la poésie, la contestation, le mythe et l'essence humaine.
Entre 2012 et 2014 j'entre dans la formation DEUST Théâtre de Besançon. J'y découvre en profondeur les grands classiques et les grands contemporains. Je m'initie au théâtre de Barker, à Crimp, et je tombe amoureux des vers de Rostand, du Misanthrope de Molière, du caractère juvénile des personnages de Musset et de la poésie d'Alfred de Vigny. Pendant ces deux années je joue La Leçon d’Eugène Ionesco à l’occasion du Festival des Caves, En Attendant Godot de Samuel Beckett dans une mise-en-scène de Sandrine Lanno et je participe au projet 399 Secondes, de Fabrice Melquiot, de la Cie Les Pieds Volants, que l'on joue à Paris, à Besançon et à Pontarlier.
Parallèlement, je me forme à l'escrime artistique avec la troupe des Passeurs de Légendes.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là ! De 2014 à 2016 j'intègre le Cycle d’Orientation Professionnelle du CRR de Tours à l'issue duquel j'obtiens mon diplôme d’études tréâtrales. Je suis les enseignements de Philippe Lebas et de Christine Joly ; je tombe amoureux de Jon Fosse et je m'enivre de la poésie de Baudelaire, d'André Theuriet et d'Emily Dickinson ; et je rencontre Didier Girauldon qui m'ouvre sur le jeu masqué, la Compagnie La Discrète avec laquelle je m'initie à l'art du mime et Jean-Marie Villégier qui affermit davantage mon amour du vers alexandrin.
Durant ces deux ans au CRR de Tours je joue Dom Juan de Molière dans une mise-en-scène de Redjep Mitrovitsa (2015), Légendes de la Forêt Viennoise de Ödon von Horvath par Thomas Gobillac (2016), et je signe plusieurs mises-en-scène dans lesquelles je joue dont : Le Misanthrope de Molière (2015), Le Post-Scriptum de E. Augier (2016), La Princesse Lointaine de E. Rostand (2016) et Ylajali de Jon Fosse (2017).
En 2017, je me joins à la Compagnie Taprobane, puis la Compagnie d’Azur, en tant que comédien d’action, auprès desquelles je consolide mes connaissances en escrime artistique et me forme à la cascade de spectacle.
Et comme une passion en entraîne une autre, je me prends au jeu du costume d'époque (intérêt résiduel de mes rêves d'historien) et au jeu de l'écriture : de la poésie (surtout), du théâtre et des scénarios aussi.
Petit bourgeon, l’éclosion s’est d’abord faite par la musique. A deux ans, sa famille l’appelait déjà tendrement la Castafiore. Et d’ailleurs, c’est encore comme ça qu’elle signe les cartes postales quand elle leur en envoie. C’est Bach mais surtout Marlène Jobert qui lui fera poser son dévolu sur la flûte traversière, qu’elle pratiquera pendant 10 ans à l’Ecole de musique de Saint Cyr sur Loire.
Mais bien vite, il faudra planter d’autres pousses pour se comprendre mieux. A l’âge de 13 ans, elle ouvre timidement les portes des Ateliers Capharnaüm, sous le regard bienveillant et vif d’une certaine Céline Hoinard. Le théâtre, ce déclic, cette avalanche. Pendant 7 ans, à travers des projets comme Moon Mood ou Forget Shakespeare, elle s’y découvrira une passion des beaux mots, elle rencontrera son corps pour de vrai, et sera frappée de plein fouet par la magie du créer ensemble.
Elle découvre les lettres modernes à l’université. Et Dieu sait que ça l’ennuie, cette dissection sans sentiment de la littérature. Mais c’est au cœur de ce drôle de laboratoire qu’elle rencontrera ceux qui comptent, qui la reconnecteront avec le chant. D’abord, les cours particuliers de chant lyrique avec Marine Delagarde. Et surtout, l’ensemble vocal Lumen Laulu, pour lequel elle portera avec émotion les mélodies du Grand Nord, des églises de la région jusqu’à la scène du Grand Théâtre de Tours.
Maintenant qu’elle a poussé, elle compose avec tout ce beau fouillis : du théâtre dans la troupe du Théâtre Universitaire de Tours, dirigée par le grain de folie de Night Shot, de l’opéra dans les chœurs de La Traviata avec La Fabrique Opéra mais aussi de la médiation culturelle, du cinéma au sein du collectif de jeunes 3 Furies, de la photographie (et ça la dévore de plus en plus). Et c’est un sacrement bon carburant, tout ça.
Axelle Bernage Soprano
Après des études de violon et d'histoire de l'art, elle débute le chant au conservatoire de Grenoble.
Très vite, elle découvre la musique ancienne grâce à Nicolas Strosser et Arnaud Pumir.
En 1999 elle intègre le CNSMD de Lyon où elle rejoint la classe de Marie-Claude Vallin au
département de musiques anciennes.
Diplômée en 2003 avec les félicitations du jury, elle est amenée rapidement à se produire avec de
nombreux ensembles de renommée, tels que les Sacqueboutiers de Toulouse, Doulce Mémoire,
Akademia, Jacques Moderne, le Parlement de Musique, Clément Janequin, Diabolus in Musica,
Inalto, la Grande Chapelle, Le Parnasse Français,...
Depuis 15 ans elle est par ailleurs membre régulier de Huelgas Ensemble, applaudi et reconnu par
la critique musicale comme l'un des plus prestigieux ensembles de musique ancienne.